vendredi 17 octobre 2014


Laura-Carole Zodoganhou
Portrait de femme : Laura-Carole Zodoganhou

« La cuisine pour ma maman est un don de Dieu et chaque fois je la suivais partout où elle allait. C’est ainsi que l’envie de faire la restauration m’est venue tout naturellement ».


Laura-Carole Zodoganhou est la Directrice du restaurant « saveur exquise » à Cotonou. Titulaire d’un baccalauréat série B, Laura a poursuivie ses études dans  une école spécialisée dans la restauration à Lomé au Togo. Elle en est sortie avec un Brevet Professionnel Hôtelier (BPH) en 1998. C’est un diplôme international qui lui permet de servir et valoir ce que de droit partout où besoin sera. Découvrons Laura.


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Pour les téléspectateurs de la chaîne nationale et des Fans de l’émission « Week-end matin » de Steve Facia en particulier, Laura n’est pas une inconnue. Elle s’est illustrée à travers la rubrique « Instant gourmandise » qu’elle anime sur cette émission et que beaucoup de gens apprécient. Nombreuses sont les familles notamment, les femmes qui s’inspirent de ses mets pour faire plaisir à leur conjoint. « Je découvre assez de recettes à travers la rubrique de Laura. Je dirai même qu’à travers sa rubrique j’apprends beaucoup » témoigne Maryse ; l’une des téléspectatrices qui ne rate jamais l’émission.
Véritable cordon bleu, Laura a été très tôt piquée par le virus de la cuisine pour avoir eu la chance de naître d’une femme talentueuse en la matière. « Ma mère est une dame qui aime beaucoup cuisiner. La cuisine, pour ma maman est un don de Dieu. C’est ainsi que l’envie de faire la restauration m’est venue tout naturellement. Ma mère est une femme vraiment digne du nom. C’est elle qui s’est véritablement occupée de nous, ses enfants. Je la voyais tout le temps à pied d’œuvre et ma seule envie était de vite terminer les études pour pouvoir l’aider dans toutes ses tâches » raconte, émue, Laura.
Son choix pour la restauration se comprend donc aisément. Ainsi, en faisant part de sa volonté de suivre une formation en restauration à sa mère après le baccalauréat, cette dernière, bien que surprise et étonnée s’est soumise à la volonté de sa fille. Elle aurait pourtant préféré pour Laura les études universitaires. « Après le bac j’ai annoncé à ma mère mon envie de faire la cuisine. Elle était très surprise par rapport à mon point de vue. Surprise de savoir qu’après mon baccalauréat je veuille aller à la cuisine  au lieu de continuer les études. Mais je lui ai fais savoir que la cuisine me plaisait. Comme elle est une mère hors paire elle m’a instruite de suivre une formation dans l’une  des meilleures écoles de cuisine » témoigne Laura.
Dans la quête d’une école de formation professionnelle qui délivre un diplôme international, Laura en a trouvé à Lomé et s’y est inscrite. « Maman me préférait une telle école et était prête à me payer la formation malgré le coût » confie la jeune restauratrice, fière d’avoir fait une bonne option.
De teint clair et de nature joviale, cette passionnée de la cuisine est originaire d’Abomey. Sa passion pour la cuisine l’a amené à acquérir beaucoup d’expériences en la matière à travers les nombreux stages faits dans de nombreux restaurants et hôtels du Bénin puis à l’extérieur comme en France. Avant de s’installer aujourd’hui, à son propre compte, Laura a travaillé en qualité de chef cuisinier dans des restaurants de Cotonou.
Aimant la bonne humeur, la joie et rien que la joie, Laura a horreur de la mesquinerie, de l’hypocrisie, et de la jalousie. Malheureusement, constate-t-elle, tous autant que nous sommes il n’y a pas mal de personnes qui le sont. « Vous savez quand quelqu’un évolue dans la vie ce n’est pas la peine d’envier cette personne. Il faut plutôt cherchez à faire comme elle, à penser, réfléchir à comment évoluer soi-même » conseille la jeune dame qui a également horreur du mensonge. « Mes parents m’ont appris à dire la vérité. Cela ne plaît pas à tout le monde mais il vaut mieux la dire pour permettre à la personne d’évoluer. C’est très important et je suis de ceux-là qui n’hésitent pas à dire la vérité. Je n’aime pas garder en moi tout ce que je ressens. Je préfère l’extérioriser pour être libre après» avoue-t-elle en bonne Chrétienne Catholique.
Le chômage des jeunes est un problème qui peine énormément Laura parce que soutient-t-elle «  la jeunesse d’aujourd’hui, est battante. Mais malheureusement, il n’y a pas d’emploi. Les parents s’échinent à payer les études aux enfants et au bout du rouleau c’est le chômage qui s’installe. Ils se battent pour trouver de l’emploi mais finalement ce sont de petits jobs par-ci par-là qu’elle trouve à faire. Il leur faut un coup de pouce pour leur permettre d’aller de l’avant ».
Femme fervente, Laura conseille de toujours mettre Dieu au cœur de toute chose pour obtenir satisfaction et surtout d’éviter le syncrétisme religieux.
Le plus beau souvenir de Laura est la naissance de son fils Daniel qui est venu lui essuyer les larmes face à la perte de sa fille. « J’ai difficilement supporté cette situation. J’étais presque devenue agressive, hargneuse …. »
La cuisine étant la première passion de Laura, elle a personnellement une préférence pour la sauce Asrokouin (noix de la pomme sauvage) avec la pâte de cossette d’igname appelée « télibô ». Très attachée à la qualité, elle en tient compte dans sa cuisine. Elle accorde en effet, du prix à la qualité des produits qu’elle utilise dans la préparation de ses mets, à la rapidité dans la restauration, au savoir faire culinaire, à l’accueil et à la bonne humeur. « J’aime acheter tous mes produits frais » confie la restauratrice pour qui, il faut manger assez de légumes et des fruits pour mieux se porter, de préférence le poisson parce qu’il est riche en vitamine et sels minéraux. Les poissons non gras en particulier. Par rapport aux viandes Laura conseille la viande blanche et de temps en temps du riz.
Les loisirs de Laura sont multiples. Outre la cuisine qu’elle aime si bien faire, Laura adore voyager pour découvrir d’autres horizons, de nouvelles choses. La natation ; un sport complet est également l’une des passions de Laura-Carole.




Eléonore Djegui

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